Repose en paix Yanis...

Le corps du petite garçon avait été déposé dans le coeur de la chapelle en attendant la messe qui aurait lieu vendredi soir.
Son corps était recouvert d'une draps de soie blanc. Des bougies brulaient autour du défunt et des roses avaient été déposées a ses pieds.

La veillée funèbre commençait et Djemilée, a genoux sur le prie dieu, son visage voilé, murmurait une dernière prière pour son fils premier né...



Vole vole petite aile
Ma douce, mon hirondelle
Va t'en loin, va t'en sereine
Qu'ici rien ne te retienne
Rejoins le ciel et l'éther
Laisse-nous laisse la terre
Quitte manteau de misère
Change d'univers

Vole vole petite sœur
Vole mon ange, ma douleur
Quitte ton corps et nous laisse
Qu'enfin ta souffrance cesse
Va rejoindre l'autre rive
Celle des fleurs et des rires
Celle que tu voulais tant
Ta vie d'enfant

Vole vole mon amour
Puisque le nôtre est trop lourd
Puisque rien ne te soulage
Vole à ton dernier voyage
Lâche tes heures épuisées
Vole, tu l'as pas volé
Deviens souffle, sois colombe
Pour t'envoler

Vole, vole petite flamme
Vole mon ange, mon âme
Quitte ta peau de misère
Va retrouver la lumière...

Noiraude qui avait appris la disparation du petit Yanis avait décidé de venir lui faire ses derniers adieu en personne.
Le voyage entre le Maine et la Bourgogne n'avait pas été de tout repos car noiraude était novice en équitation et elle eu bien du mal à dirigé son cheval pourtant docile sur les routes du royaume.
Elle arriva fourbue de ce long voyage et le coeur lourd de revoir son amie Djemilée dans de telles circonstances.
Arrivée devant la tombe du petit ange, elle se recueilla devant celle-ci au côté de la duchesse.Elle savait que des mots ne changeraient rien alors elle prit la main de son amie dans la sienne et pria avec elle.
Quelques années plûtot c'est elle qui avait aidé Djemilée à mettre au monde ses jumeaux.
C'était le premier accouchement qu'elle avait fait sans l'aide de sa mère.elle se rappelait l'émotion qu'elle avait eu en voyant leur petite tête pointer.Les bébés étaient robustes et de bons poids, qui aurait pu imaginer le sort tragique qui s'abattrait sur l'un deux.

Il faisait presque nuit lorsque le coche de la duchesse de Louhans entra dans la cour du chateau de Ciel. Hourya était déjà dehors, attendant les ordres de sa maitresse.

Aslema Hourya! Je suis heureuse de vous revoir. Préparez les affaires de Soraya et faites la monter dans le coche, j'arrive...

Djemilée passa la porte des jardins et se dirigea vers la chapelle qu'elle contourna pour s'enfoncer dans l'obscurité. Arrivée non loin de l'étang, près d'un grand arbre, Elle se retrouva face à face avec un monticule de terre, recouvert de magnifiques fleurs. Soraya devait y venir souvent...

Djemilée prit un peu de tere dans ses mains et laissa s'échapper une larme. Elle avait une nouvelle à annoncer à son fils et elle partagerait se secret avec lui dans l'attente de jours meilleurs...

La jeune femme finit par redresser la tête. Elle devait etre forte. Toujours. Elle déposa aussi une lettre parmi les pétales multicolors et se releva pour rejoindre le coche ou Soraya l'attendait déjà...

Citation :

Cela fait déjà des mois que tu es parti, nous laissant seules
Me voilà aujourd'hui devant toi, assis sur le sol
Entre les fleurs, le marbre et toutes ces dalles sombres
Je ne peux voir que ton prénom inscrit sur cette tombe
La suite de ma vie, tu sais a tellement changé
On dit que c'est ainsi et que le temps va me faire oublier
Malgré les jours passés, je n'y arrive pas
Et jour et nuit, je pense à toi...

J'entends souvent ton rire, le son de ta voix
J'ai même des souvenirs qui me reviennent des fois
Les réalités, complicité du passé
De tout ce que l'on a fait ensemble et que rien ne peut effacer
Et pourtant, il y a ce sentiment de colère
Qui m'envahit comme un aimant attiré par le fer
Foutue maladie qui ne s'arrête pas
Et je n'étais pas là pour ton dernier combat...

Je vais rester debout, continuer mon chemin
Prendre encore des coups, ça va dépendre des lendemains
Un jour on m'a dit que la vie ressemble à un bouquin
Qu'il y a le début, le milieu et bien sûr la fin
C'est sûr, aujourd'hui je sais où j'en suis
Je viens de finir le dernier chapitre de ta vie
Tu peux partir en paix , toi seule avais raison
Et rendez-vous sur l'Ile d'Avalon

J'entends souvent ton rire, le son de ta voix
J'ai même des souvenirs qui me reviennent des fois
Les réalités, complicité du passé
De tout ce que l'on a fait ensemble et que rien ne peut effacer
Et pourtant, il y a ce sentiment de colère
Qui m'envahit comme un aimant attiré par le fer
Foutue de maladie qui ne s'arrête pas
Et je n'étais pas là pour ton dernier combat...

un bruissement dans le jardin, une ombre approchant...

Djemilée déposa une cape sur les épaules de sa fille, en profitant pour la serrer dans ses bras

Chute mon amour... Garde confiance... Je vais partir a Dijon avec ta marraine... Nous allons libérer ton père et les autres... Je te confie le domaine de Ciel et ses habitants... Reste encore un peu avec ton frère si tu le souhaite mais Théodomir et Aliénor auront besoin de toi...

Djemilée déposa un baiser sur le front de sa fille puis se leva. Elle devait partir. A la fenêtre, Djemilée aperçu Hourya et elles échangèrent un regard entendu. Tout ce passerait bien ici...