Baronnie de Ciel
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Terres de la Duchesse Djemilée de Ciel
 
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 Contes et légendes

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Djemilée
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MessageSujet: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeVen 11 Mai - 20:45

Berthe au grand pied
( Franc - France )

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Lorsque Pépin le Bref décida de se marier, ses conseillers partirent en quête d'une fiancée de bonne noblesse dans divers pays. Mais le roi ne parvenait pas à faire son choix. Jusqu'à ce qu'un trouvère qui avait parcouru une bonne partie du monde vînt lui chanter la beauté de Berthe, fille du roi de Hongrie, aussi intelligente que fine et sage. Elle n'avait qu'un seul défaut : l'un de ses pieds était trop grand.

«Les pieds restent cachés sous les jupes», se dit le roi. «Qu'on amène donc Berthe à Paris! »

Pépin fit alors charger trente chevaux d'or et d'argent, équipa une douzaine de chevaliers le plus richement du monde, et la troupe prit le chemin de la Hongrie. La belle Berthe n'était pas joyeuse après avoir donné son consentement, quand il lui fallut quitter son pays natal et sa famille. Mais ses parents lui dirent pour la réconforter.

«C'est dans la douce France que tu t'en vas, ma chérie! Où trouverais-tu plus beau pays au monde? Nous ne t'oublierons pas, sois-en sûre! »

Et Berthe s'en alla donc vers la France. En route, son cortège fit une halte chez le duc de Mayence, qui s'étonna fort en voyant la princesse Berthe. Ce duc avait une fille, Alista, qui ressemblait à Berthe comme une soeur. Sauf les pieds, qu'elle avait justement très petits, comme des pieds de fillette. Il ne fut donc pas étonnant que les deux demoiselles se prissent vite d'amitié l'une pour l'autre. Berthe était si enchantée de sa nouvelle amie qu'elle proposa d'en faire sa suivante, et de l'emmener avec elle en France.

Lorsque tout le monde arriva à Paris, la princesse hongroise était si lasse de son long voyage qu'elle fit cette proposition à sa nouvelle amie

«Chère Alista, je t'en prie, remplace-moi ce soir. Que l'on te présente au roi à ma place. Cela ne durera pas longtemps, et de toute façon les gens n'y verront rien. Nous nous ressemblons tellement! »

Alista accepta très volontiers : elle se revêtit de l'une des plus belles robes de la princesse hongroise et se rendit à la salle de réception pour la cérémonie de la présentation. Seulement, cela lui plut très fort de se trouver ainsi auprès du roi! Alors elle décida de remplacer sa maîtresse pour toujours.

Alista paya - très cher - deux serviteurs, qui enlevèrent Berthe et l'emmenèrent en secret dans la forêt la plus profonde. Là, ils avaient ordre de la tuer. Mais ils n'en eurent pas le coeur, ils hésitèrent devant tant de beauté. Ils l'abandonnèrent donc à son sort, et s'en retournèrent à Paris. La pauvre Berthe erra longtemps dans la forêt obscure, elle se déchirait les jambes dans les fourrés épineux, dormait à même le sol nu et se nourrissait de fraises et de framboises. Jusqu'à ce qu'un jour, elle débouchât en une prairie où elle vit une petite chaumière. C'était là que vivait le charbonnier Simon, avec sa femme et ses deux filles. Berthe vécut neuf ans et demi dans la cabane du charbonnier, et jamais elle ne trahit sa véritable identité.

La reine de Hongrie Blanchefleur n'oubliait pas sa fille. Dès qu'elle en avait l'occasion, elle envoyait des messages en terre de France, et était fortement inquiète de ne recevoir de sa fille que de très brèves informations. On peut comprendre qu'Alista n'adressait à la cour de Hongrie que des mots très prudents. Aussi, quand la reine de Hongrie invita sa fille à venir la voir en son pays, Alista lui répondit qu'elle ne pouvait faire le voyage, étant malade. Cela décida la reine de Hongrie

«Je vais aller voir Berthe en France! »

Ce fut en vain que le roi son époux tenta de la dissuader d'entreprendre un si long et si pénible voyage.

«Si Berthe a supporté ce voyage, je le supporterai bien aussi, moi!»

déclara-t-elle. Et elle se mit en route.

En apprenant cela, Alista eut grand-peur. Elle se mit vite au lit, en se déclarant malade. Ce fut ainsi que la reine de Hongrie trouva celle qu'elle croyait être sa fille, au lit dans une chambre obscure, aux rideaux tirés.

La reine se jeta sur la fausse Berthe dans son lit, et se mit à caresser sa fille comme un bébé. Ce fut alors qu'elle remarqua que celle qui était dans le lit avait bien le même visage que Berthe, mais avait des petits pieds : tous deux semblables.

«Tu n'es pas ma fille!»

s'exclama la reine. Et elle se hâta d'aller raconter au roi cette nouvelle stupéfiante.

Le roi Pépin le Bref se fâcha très fort. Il fit venir Alista devant lui, et elle, tout en pleurs, avoua tout. Ensuite le roi entendit les deux serviteurs qui avaient été chargés de l'horrible besogne, et eux aussi confessèrent tout. Ils menèrent le roi jusqu'à l'endroit de la forêt où ils avaient abandonné la malheureuse princesse hongroise.

Le roi fit rechercher Berthe, et il chercha lui même, dans toutes les directions. Il commençait à se faire à l'idée qu'elle avait dû périr dans la forêt, quand il parvint lui aussi à la chaumière du charbonnier. Là, devant la maisonnette, il vit une très belle jeune femme qui rapportait une cruche d'eau de la fontaine. Et il remarqua aussi queBerthe au grand pied l'un de ses pieds était chaussé d'un très grand sabot.

Pépin l'interpella

«Dites-moi qui vous êtes! Vous devez me suivre, je suis le roi de France!»

Berthe, effrayée, répondit

«Ah, Sire, ne me faites pas de mal! Je suis la reine de France, la fille du roi de Hongrie, l'épouse de Pépin!»

«Et Pépin, c'est moi!»

s'exclama le roi, tout heureux. Et il prit Berthe sur son cheval. Tout se termina très bien. Le roi fut miséricordieux, car Berthe au grand pied et aussi au grand coeur, plaida en faveur de tous. Sauf d'Alista, qui fut honteusement chassée de Paris. Les deux serviteurs reçurent une bonne volée de coups de bâton, mais ensuite le roi les récompensa richement parce qu'ils n'avaient pas tué Berthe, comme ils en avaient reçu l'ordre. Le charbonnier Simon, qui ne parvenait pas à croire qu'il avait hébergé chez lui durant dix ans la reine de France, fut élevé au rang de chevalier, et reçut comme armoiries une fleur d'or sur champ d'azur.
La reine de Hongrie pleurait, puis riait, et se réjouissait fort de n'avoir pas écouté les conseils de son époux, qui ne voulait pas la laisser aller en France. Qui sait comment tout cela aurait fini, si elle ne s'était pas décidée à ce voyage!

«Mais si vous n'aviez pas retrouvé Berthe»,

disait-elle au roi Pépin,

«je vous jure que de mes propres mains je vous aurais raccourci d'une tête!»

Peu de temps après les retrouvailles, on célébra de façon grandiose, pour la deuxième fois, le mariage de Pépin le Bref, mais cette fois avec la véritable Berthe, fille du roi de Hongrie. Et les époux royaux vécurent ensemble de longues années heureuses, et ils régnèrent avec une grande sagesse sur le doux pays de France.

Origine du compte
Berthe au grand pied (vers 1275) est la mise en roman d'une légende concernant la mère de Charlemagne. Le troubadour Adenet le Roi s'inspira de cette histoire pour écrire «Li Roumans de Berte aus grans piés», où l'héroïne, une princesse de Hongrie, se voit substituer une rivale lors de son mariage avec Pépin. La fausse reine ressemble étonnamment à Berthe, les pieds exceptés. La mystification sera découverte par Blanchefleur, mère de Berthe, lors d'une visite à Paris. Pépin retrouvera lors d'une partie de chasse la vraie Berthe qu'il épousera. Elle devint reine de France et mère de Charlemagne.


Berthe de Laon dite Berthe au grand pied, Sénat et jardin du LuxembourgL'histoire (xx - 783)
Berthe ou Bertrade, dite au grand pied était la fille de Caribert II (Charibert), comte de Laon et de Gisèle d'Aquitaine, Son mariage avec Pépin est daté de 743-744. Reine de France, elle est la mère de l'empreur Charlemagne et de son frère Carloman. Elle mourut le 12 juin 783 à Choisy-au-Bac (près de Compiègne, Oise) et sa dépouille fut inhumée en l’église de l’abbaye royale de Saint-Denis.


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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeVen 11 Mai - 20:48

Mélusine

Contes et légendes Arasmeluyt1


L'origine de Mélusine est royale. En effet, sa mère, la fée Présine, avait charmé son père Elinas, le roi d'Ecosse, non sans lui avoir fait promettre, avant leur mariage, de ne jamais chercher à la voir pendant qu'elle accoucherait. Elinas, oubliant sa promesse, enfreint l'interdit. Présine dut alors se réfugier avec ses trois filles, Mélusine, Mélior, et Palestine, dans l'Ile perdue (Ile d'Avalon).

Lorsqu'elles devinrent grandes, celles-ci, usant de leurs pouvoirs de fées, décidèrent d'enfermer leur père dans la montagne magique de Northumberland. Cela parut trop sévère à Présine qui jeta un sort sur ses filles.

Elle dit à Mélusine : " Tous les samedis tu seras serpente du nombril au bas du corps. Mais si tu trouves un homme qui veuille bien te prendre pour épouse et promettre de ne jamais te voir le samedi, tu suivras le cours normal de la vie. Toutefois si ton mari vient à percer ton secret, tu seras condamnée à retourner au tourment jusqu'au jugement dernier".

Mélusine rencontre Raymondin dans la Forêt de Cé près de Lusignan. Ce dernier, revenant d'une chasse au sanglier aucours de laquelle il a tué par accident son oncle Aimeri, comte de Poitiers tombe amoureux de Mélusine et la demande en mariage.

Grâce à ses pouvoirs, Mélusine réussit à faire innocenter Raymondin. La fée, accepte de l'épouser et lui fait promettre de n'avoir aucun doute sur son origine et de ne jamais chercher à la voir le samedi. En échange, elle offre à Raymondin sa fortune ainsi qu'une nombreuse et longue descendance.

Durant la première année de leur mariage, Mélusine entreprit la construction de Vouvant, de Mervent et de la tour de Saint-Maixent: autant de places fortes qui contribuèrent à l'immense puissance de la famille Lusignan. Une seule nuit lui suffisaient pour édifier les plus imposantes forteresses (Tiffauge, Talmont, Partenay), des églises comme Saint-Paul-en-Gâtine, surgi au milieu des champs, les tours de la Garde à La Rochelle et celles de Niort, et même la ville de Lusignan.

Un samedi poussé par la jalousie de son frère, le comte de Forez, Raymondin transgressa la règle de fit avec la pointe de son épée un trou dans la solide porte en fer qui gardait le chambre de sa femme. Et voici ce qu'il vit:

"Mélusine se baignait dans une moult grande cuve de marbre, en signe de femme jusqu'au nombril, et se peignait les cheveux; et, du nombril en bas, en signe de queue d'une serpente, grosse comme une quaque à hareng, et moult longuement débattait sa queue en l'eau tellement qu'elle en faisait jaillir jusqu'à la voûte de sa chambre"

Mélusine trahie s'enfuit dans un cri par le fenêtre et plus jamais son mari ne la revit sous forme humaine. Toutefois, la légende nous enseigne que Mélusine revint pendant trois jours, à chaque fois que l'une des forteresses qu'elle avait construites changea de maître, et qu'elle apparut toutes les fois que l'un de ses descendants fut sur le point de mourir.


Histoire de Mélusine
Le chroniqueur Jean d'Arras rédige en1392 l'histoire de Mélusine pour Jean de Berry, récent acquéreur du château des Lusignan, qui désirait donner à sa famille des origines mythiques prestigieuses à l'image des héros grecs ou latins qui tous descendent d'un dieu ou d'une déesse. Par un jeu de mots, Jean d'Arras fait de Mélusine la mère Lusigne, la noble dame dont serait donc issu le lignage des Lusignan en Poitou. C'est là une manière adroite de flatter le seigneur qui le fait vivre : les trouvères du nord de la France comme les troubadours du Sud dépendent, en effet, étroitement des grands seigneurs dont ils célèbrent les exploits.

A l'origine, Mélusine était probablement la représentation de la déesse gauloise Lucine qui présidait aux accouchements. Comme d'autres légendes, elle a été reprise par la tradition chrétienne.
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeVen 11 Mai - 20:53

La chanson de Roland
( Franc - France )

Contes et légendes Rolpictdk6


L'empereur Charlemagne régnait glorieusement depuis plusieurs années en France et combattait maintenant avec succès les Sarrasins en Espagne. Il avait ainsi déjà conquis de nombreuses villes espagnoles, mais à Saragosse le roi sarrasin Marsile se maintenait fermement. L'empreur avait tenu un long siège devant la ville, mais sans résultat. Et il fut bien soulagé quand enfin Marsile lui-même proposa de conclure la paix, promettant de se soumettre en définitive aux Français. heureux de la tournure des événements, Charlemagne lui envoya alors son conseiller Ganelon, pour discuter et régler les conditions de paix. L'empreur promit alors de retirer ses troupes devant Saragosse et de retourner en France.

Mais. Marsile était fourbe, et Ganelon avide de richesses. Pour sept cents chameaux chargés d'or et d'argent, Ganelon trahit Charlemagne et lui conseilla de laisser une arrière-garde, quand il quitterait l'Espagne pour couvrir sa retraite vers la France. Composée des plus vaillantes troupes de Charlemagne, lcelle-ci devait emprunter un étroit défilé dans les Pyrénées, et c'est là au col de Roncevaux que les Sarrasins tendirent leur embuscade afin d'exterminer les dernieres troupes de Charlemagne. Privé ainsi ses meilleurs soldats et chevaliers, l'empereur pourrait difficilement revenir en Espagne et entreprendre de nouvelles campagnes contre les Sarrasins.

Charlemagne suivi donc le conseil de Ganelon, et retournant dans son pays, il laissa derrière lui, vingt mille de ses meilleurs combattants pour couvrir sa retraite, en tête desquels se trouvait son propre neveu, le valeureux Roland, avec son ami Olivier et l'archevêque Turpin.

Et il arriva ce que le roi Marsile avait comploté avec le traître Ganelon. Une très nombreuse armée de Sarrasins assaillit l'arrière-garde des Français à l'improviste. Les Sarrasins supérieurs en nombre, car Marsile avait reçu des renforts de l'empereur Boligant lui-même, ainsi que des soldats de Jéricho, d'Afrique, de la terre Turque, des Perses et des Huns. Certains étaient hirsutes comme des porcs, d'autres avaient la tête plantée directement sur les épaules. D'autres encore avaient la peau si dure qu'ils n'avaient besoin ni de cuirasse ni de bouclier. Et parmi ces hommes-là il y en avait de si forts qu'ils pouvaient, à mains nues, briser une lance, broyer un bouclier ou fendre le crâne d'un ennemi.

«Roland, fais sonner ton olifant», conseilla Olivier à son ami. «Le roi nous entendra, et il reviendra à notre secours»

Mais Roland répondit :

«Le roi nous a laissés ici avec vingt mille hommes, et parmi nous il n'y a pas un seul peureux. Nous soutiendrons la lutte seuls.»

Mais le sage Olivier mit encore Roland en garde :

«L'ennemi est très nombreux. Sa supériorité en nombre est incalculable. Sonne de ton olifant!»

Mais Roland refusa encore, et il refusa Bataille de Roncevauxd'accéder à une troisième prière d'Olivier. Ainsi eut lieu la terrible bataille du défilé de Roncevaux, dans les Pyrénées. Les Français se battaient avec un très grand courage. Roland, Olivier et Turpin avaient déjà asséné des milliers de coups. Les ennemis tombaient de leur monture, celui qui ne pouvait fuir ne trouvait point de pitié. Mais qu'était-ce que la valeur des Français contre tant et tant d'ennemis! Pour un de tombé, il s'en levait dix autres, pour dix fuyards accouraient cent cavaliers de la réserve païenne.

Maintenant, Roland veut bien sonner du cor.

«Trop tard», dit d'une voix désabusée le fidèle Olivier.

«Quand je t'ai dit de sonner, il était encore temps. Le roi aurait pu être déjà ici, et nous ne devrions pas mourir aussi inutilement, tous jusqu'au dernier!»

Mais l'archevêque Turpin s'écria :

Olifant«Messire Roland et vous, Messire Olivier, cessez donc ces querelles! Que Roland sonne de l'olifant. Certes l'empreur ne pourra nous venir en aide, mais il pourra nous venger et ensevelir nos corps en terre chrétienne.»

Ce fut ainsi que Roland fit enfin résonner son olifant, dans le défilé de Roncevaux.

L'empreur Charlemagne entendit l'appel de l'olifant dans le lointain, par-delà les montagnes. Il comprit alors que son arrière-garde était attaquée, et il devina aussitôt la trahison de Ganelon. L'armée française, fit immédiatement demi-tour vers les Pyrénées. Charlemagne chevauchait en tête, les cavaliers lançaient l'anathème contre l'ennemi félon, et aucun d'eux ne put cacher ses larmes, devant le spectacle de tant de braves héros dont les cadavres jonchaient le champ de bataille.

Mort de RolandQuand l'empereur arriva à Roncevaux, le combat était déjà fini. Sur l'herbe verte, gisaient les vingt,' mille preux de France. Charlemagne et son armée découvrirent en premier les corps d'Olivier et de Turpin, puis ils trouvèrent celui de Roland, la tête tournée vers l'ennemi, pour bien montrer qu'il n'avait point fui : son épée Durandal et son olifant sous son corps, afin de les protéger de la profanation.

Cependant autour des corps des leurs gisaient encore plus nombreux, les corps de leurs ennemis. Et sur les Sarrasins, l'empreur et son armée se jetèrent avec tant de rage que dans cette nouvelle bataille tomba le traître roi sarrasin Marsile et le fils de l'empereur Boligant. Ce dernier contemplait avec stupéfaction et désespoir la déroute de sa si grande armée.

Charlemagne repoussa ce jour les Sarrasins jusqu'à Saragosse : il fit détruire les portes et s'empara de la fière cité.

Mort de GanelonLes héros de Roncevaux, Roland, Olivier, l'archevêque Turpin et les vingt mille combattants furent enterrés solennellement. Leur sacrifice n'avait pas été vain. L'orgueilleuse et forte Saragosse avait enfin été vaincue, et la puissance des Sarrasins en Espagne avait subi un coup très rude.

Le traître Ganelon, lui non plus, n'échappa pas à un châtiment juste et mérité. Tout près de Paris, dans un pré, il fut écartelé et mis en pièces par quatre forts chevaux.


Origine de la légende
La Chanson de Roland est la plus ancienne et la plus célèbre chanson de geste française. Très connue au Moyen Âge, elle tomba dans l'oubli et ne fut publiée qu'en 1837, d'après un manuscrit de la bibliothèque Bodléienne d'Oxford. Elle a sans doute été composée à la fin du XIe siècle en Normandie.

Il est tout aussi difficile d'attribuer la Chanson de Roland à un auteur. Le dernier vers de l'épopée semble apporter une indication: «Ci falt la geste que Turoldus declinet.» Mais nul n'a su, en dépit de nombreuses thèses (Turoldus est-il l'auteur, le récitant ou le copiste de l'œuvre?), exactement expliquer la présence de ce nom.

Fuite des SarasinsLa Chanson de Roland est composée de 4 002 vers décasyllabiques groupés en laisses assonancées (strophe composée sur la même voyelle d'appui). C'est l'histoire de la mort du paladin légendaire Roland, neveu de Charlemagne, et des douze pairs surpris à l'arrière-garde de l'armée, en revenant d'une expédition en Espagne. Par la trahison de Ganelon, Roland et les siens sont surpris dans un défilé des Pyrénées par les Sarrasins de Marsile. Les Francs mettent deux armées en fuite, mais succombent à une troisième, en manifestant leur courage par des prodiges de valeur. Roland refuse longtemps de sonner de son olifant d'ivoire pour appeler Charlemagne à l'aide. Les douze pairs, dont Olivier et l'archevêque Turpin, sont morts. Resté seul, Roland cache Durandal (son épée), sonne du cor et meurt, tendant son gant à Dieu. Mais Charlemagne a entendu l'appel et revient venger son neveu. Marsile est tué. Les Sarrasins sont décimés, et le traître Ganelon mis à mort. La fiancée de Roland, la belle Aude, meurt de chagrin en apprenant la fin du paladin.


L'histoire (778)
Un fait historique est à l'origine de ce premier chef-d'œuvre de la littérature française. À la demande d'un chef sarrasin en révolte contre l'émir de Cordoue, Charlemagne avait organisé une expédition en Espagne en 778. Une révolte des Saxons contraignit l'empereur à rentrer précipitamment en France. Alors qu'il repassait les Pyrénées, son arrière-garde est surprise par les Basques Roland git à Roncevauxdans le vallon de Roncevaux. C'est là que Roland, préfet des Marches de Bretagne, aurait péri, selon un texte postérieur à l'événement, la Vita Karoli d'Eginhard (vers 830).

C'est moins le rappel infidèle du fait historique que sa signification qui a commandé l'épopée. Le récit devient ainsi le poème du sacrifice héroïque magnifiant l'esprit de croisade. En inventant le personnage de Roland, ou plus exactement en le réinventant, pour illustrer le thème fondamental du chevalier qui meurt conscient de sa double allégeance, à son suzerain et à Dieu, l'auteur a créé l'une des plus belles «figures» du Moyen Âge et de la littérature. Le poème, qui fait une grande part au merveilleux chrétien, est tout pénétré du sens de l'honneur et de l'amour du preux pour «la douce France»..
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeVen 11 Mai - 20:56

Guillaume Tell

Contes et légendes Tellaltdorfpu5


Au XIVe siècle, la Suisse dépend du Saint Empire romain germanique. Ce dernier dépêchait des baillis (des sortes de gouverneur) dans les cantons suisses pour représenter l'autorité autrichienne des Habsbourgs. A Uri, le bailli se nommait Herman Gessler et n'était pas connu pour sa grande mansuétude et sa compréhension.

Sur la place publique d'Altdorf il fit hisser son chapeau au bout d'une perche et exigea de chacun qu'il salue le couvre-chef à chaque fois qu'il passa. Personne n'osa braver l'ordre du bailli, sauf Guillaume Tell.

Guillaume Tell transpercant la pommeIl fut arrêté et conduit devant Gessler. Ce dernier décida de ne pas le mettre en prison mais ordonna que Guillaume place son fils au pied d’un arbre, une pomme sur la tête, fit reculer le père de 100 pas et lui demanda de prouver qu’il était bien le meilleur arbalétrier du canton en transperçant la pomme. Dans un premier temps Guillaume refusa de s’exécuter mais fut finalement contraint d’obéir. Guillaume tira et transperça la pomme, mais il avait en réserve un second trait, qu’il avait réservé à Gessler au cas où son fils fut tué. Lorsque Gessler entendit de la bouche de Guillaume à quoi aurait servi la seconde flèche, il se mit dans une grande colère et ordonna que père et fils soient enchaînés et jetés dans une barque afin de traverser le lac de Lucerne pour les enfermer dans la forteresse de Küssnach.

Guillaume Tell un saut vers la libertéMais durant la traversée un orage éclata, il était si violent que Gessler ordonna qu’on détacha Guillaume pour qu’il aide à manoeuvrer la barque et lui promit, s’il les faisait arriver à bon port, de les libérer, lui et son fils. Guillaume réussit à faire accoster la barque, mais prit son fils et sauta sur le rivage en repoussant la barque à l’eau. Aujourd’hui encore ce lieu est nommé le « saut de Tell ».

Un peu plus tard Tell tendit une embuscade au bailli Gessler sur la route de Küssnach et le tua d'un trait au coeur. Pour plusieurs, cet acte mena au pacte de confédération suisse de 1291.



l'histoire
Guillaume Tell est un personnage tout à fait imaginaire. Pendant plusieurs siècles on ne pensa même pas à mettre en doute son existence et celle de son aventure.

La première version écrite de la saga de Tell apparut dans une ballade du XVe siècle qui servit de trame à la célèbre pièce de théâtre Wilhelm Tell (1804) de Friedrich von Schiller et à l'opéra Guillaume Tell (1829) de Gioacchino Rossini. Mais bientôt certains historiens arrivèrent à la conclusion que rien dans «l’épopée tellienne» n’était vrai. En fait, la légende de Guillaume Tell est née au Danemark.

Dans une chronique, écrite au XIIe siècle par un moine du nom de Saxo Grammaticus, intitulée Gesta Danorum (la Geste des Danois), l’on découvre l’aventure de l’arbalétrier Tolke qui fut mit dans la position désagréable de devoir transpercer une pomme placée sur la tête de son fils, il réussit mais avait deux autres flèches qu’il disait avoir réservées pour le roi si son fils avait été tué. Mais il existe encore une version plus ancienne, c’est le spécialiste du folklore scandinave, Léon Pineau, qui l'a découverte dans une chanson des îles Féroé (dans celle-ci l’archer devait transpercer une noix sur la tête de son frère).

Pourquoi cette transposition du folklore scandinave en Suisse ? D’après certains historiens, des populations vikings de l’île de Gotland s’installèrent dans le pays qui allait devenir la Suisse, avec eux ils emportaient leurs légendes, dont celle de Guillaume Tell l'habile arbalétrier. Depuis 1901, la légende de Guillaume Tell n’est plus présentée comme véridique dans les manuels d’histoire suisse.

Toutefois.... bien que le bailli Gessler n'ait jamais existé, l'histoire révèle qu'en 1291 un bailli appartenant à la famille des Habsbourgs a été tué par un paysan d'Uri, que des châteaux ont été incendiés et que Rodolphe de Habsbourg a dû promettre aux hommes des vallées qu'il ne les ferait plus juger par ses baillis. Qui était ce paysan ?
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeVen 11 Mai - 21:03

La DAME BLANCHE du château de Hohenburg

Contes et légendes Ldb1og0


" Il y a longtemps de cela, la source du Maïdenbrunne est vive, et généreuse en eau fraîche. Il y a même un petit étang, où Hedvige, fille du seigneur de Hohenbourg, descend en fin d'après midi pour se refraîchir.

Ne bougez pas princesse, le 'prince charmant' va vous sauver !Mais un jour, un sanglier rendu furieux par une blessure de chasseur fonce dans les taillis et les près. Et, voyant une forme humaine, se retourne et assaille notre héroïne. Par "Miracle" (comme seules les légendes peuvent en créer) , Robert de Wegelnbourg, fils du seigneur du château voisin, jaillit d'un fourré, bande son arc et touche la bête qui s'enfuit.
Leurs regards se croisent (évidemment), elle tremble et il la prend dans ses bras pour la rassurer (c'est une "technique" qui fonctionne aussi au 21ème siècle) et une belle idylle (chaste bien sur, nous sommes au moyen âge) débute ce jour.

Leurs châteaux respectifs sont à un jet de flèche l'un de l'autre, les deux amoureux n'ont aucun mal à se rencontrer de plus en plus souvent dans cet endroit romantique.

Mais le père d'Hedvige déteste les Wegelnbourg, Il convoque sa fille et lui dit :

* Ma fille, je sais que tu fréquentes le fils de nos voisins.

- C'est vrai père, je le trouve....

* Il suffit, j'ai prévu une autre vie pour toi.

- Pourtant je......

* Enferme toi dans ta chambre !

Evidemment, nos jeunes amants continuaient à ce voir (ha, l'amour !).

Mais..... (oui, dans une légende il faut un "mais", sinon, où serait le suspense !) un soir (avez vous remarqué que c'est toujours le soir qu'il se passe quelque chose... brr, je nose plus me coucher !), le seigneur de Hohenbourg les surprend près de l'étang. Pris de furie, il sort son arc et abat le jeune homme.

Voici la seule image "officielle" de la Dame blanche de Hohenbourg.Hedvige, désespérée, s'enfit vers le château, s'enferme dans sa chambre et....... meurt de chagrin. Bien malgré elle, notre princesse entraine dans sa mort toute la beauté du site de leurs amours.
Les nénuphars qui fleurissaient sur l'étang se fanent aussitôt. L'herbe jaunie parfois de tristesse, et les fleurs n'osent plus se montrer au printemps.

Seul quelques rares myosotis tentent de pousser sur les bords de l'ancien étang, qui chaque année s'appauvrit de son eau si claire.

On prétend que certaines nuits, quand la lune disparaît derrière des voiles de nuages, on peut discerner la silhouette d'une jeune femme vêtue de blanc, à la cheveulure dense et noire qui descend, pieds nus, de la ruine du château de Hohenburg.
Elle s'arrête près de la fontaine, écoute le murmure de l'eau et le bruissement du vent dans les arbres. Elle semble attendre son amant et certains prétendent qu'elle chante son amour !

Vers une heure du matin, elle part en pleurant et disparaît dans la sombre forêt."

C'est du moins ce que racontent les courageux qui se hasardent le soir dans la profonde et noire forêt du Palatinat.

Si vous êtes témoin de cet évènement, ne faites pas de bruit, et.......... envoyez moi une photo. N'oubliez pas vortre gourde pour cette promenade, car l'eau est rare maintenant !

Aujourd'hui, la jolie source de Maïdenbrunne n'est plus qu'un petit filet d'eau sur le chemin piéton entre les châteaux de Hohenburg et Wegelburg.


Dernière édition par le Ven 11 Mai - 21:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeVen 11 Mai - 21:05

La dame blanche de PUIVERT


Pour la beauté d'une dame, les hommes font parfois des erreurs, enfin c'est ce que laisse croire la légende Audoise...

Contes et légendes Shalott6wb3


Comme elle est romantique notre princesse !

" Vers la fin du 13ème siècle, une belle princesse Aragonaise fut invitée par Jean de Bruyères, seigneur de Puivert à séjourner dans son magnifique château. Elle aimait contempler le paysage des collines avoisinantes et surtout méditer au bord du lac, assise sur un rocher en forme de fauteuil sculpté comme par magie.

Mais les soirs d'orages, les rivières gonflaient et les eaux du lac recouvraient son banc.

Notre seigneur, très prénenant (ha, les zommes d'avant l'étaient pensent mes lectrices) s'approcha doucement de la belle et lui dit :

* * Je vous vois triste ma dame.
* - Non, point Monseigneur. (pas si facile de faire avouer la tristesse d'une femme.......même au 21ème siècle hihihi).
* * Mais si princesse, je sais lire dans vos yeux d'habitude si bleus qu'ils en font palir le ciel. (wahou, il sait bien causer aux femmes ce seigneur !).
* - Ho, une simple poussière dans l'oeil .
* * Je vais ordonner de construire un mur arrêtant toute poussière fit le seigneur en hélant ces gens.
* - N'en faite rien Monseigneur, la vérité est autre fit la princesse comprenant que ce seigneur était prêt à tout pour elle.
* * Dites moi princesse, je veux revoir votre sourire.
* - La pluie a recouvert mon banc, et je ne peux plus entendre les oiseaux, et le souffle léger du vent près de ce lieu.

Voyant la tristesse de la Belle, le seigneur décida d'engager des travaux pour réguler le niveau du lac et ainsi faire retrouver à ce blanc visage l'éclat d'un sourire et le soleil dans ses yeux si bleus.

Et durant de nombreuses semaines, tout rayonnait. La belle et le soleil............ Parfois, une petite pluie gonflait la rivière, mais le barrage régulait le niveau à merveille, et dès les gouttes disparues, la belle retournait dans son lieu de bonheur.

Mais................

Mais.......


Et si nous chantions: 'Il pleut, il pleut, princesse. rentre tes blonds cheveux...' Mais "dame nature" est plus forte qu'un amour platonique. Un soir de juin 1289, la pluie se fit plus violente, le niveau de la nivière enflait et........... les eaux tumultueuses emportèrent les digues du lac, engloutissant toute la vallée et noyant les habitants du petit village en contre bas nommé Mirepoix.

La princesse, voulant voir la gravité des pluies s'approcha trop près et......... elle fut aussi emporter dans le torrent.......

Depuis ce triste soir, dans les veillées, à voix basse, on prétend que ..........les soirs de pluie, une dame blanche erre près du château pour prévenir les promeneurs d'un danger."

Bien qu'elle soit ravissante, cette dame blanche vous demandera de partir.....


J'ai visité cette ruine castrale, mais hélas, le soleil était présent. Point de dame blanche durant la canicule.

Si vous avez la "chance (?)" d'avoir de la pluie un soir, prenez une photo de la belle princesse et diffusez là....... sur mon blog bien sur. Cela fera taire les incrédules qui ne sont plus assez rêveurs pour croire aux contes et légendes.
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